Cette Amérique qui nous déteste

Longtemps, je n’ai pas voulu le croire.

Je ne pensais pas que Donald Trump et son mouvement MAGA (Make America Great Again) avaient transformé à ce point les États-Unis. Et puis j’ai vu. J’ai entendu.

De Chicago à Mar-a-Lago, sur ces routes que j’ai sillonnées en camping-car, à hauteur d’Américains moyens, l’évidence m’a sauté à la figure: l’Amérique qui nous déteste existe. Nous, Européens, sommes devenus ses boucs-émissaires favoris. Bons pour payer et pour nous agenouiller. Si possible, en disant Thank you so much for the deal.

Je n’ai jamais supporté l’antiaméricanisme, cette manie si française d’accuser les États-Unis de tous les maux. Vous imaginez donc la claque que j’ai reçue en découvrant combien, du perron de la Maison-Blanche aux mines de charbon de Virginie Occidentale, l’Amérique de Trump nous méprise. Un retournement que l’obsession américaine de la Chine ne suffit pas à expliquer.

J’ai donc enquêté et interrogé. Pourquoi nous, les Européens, sommes-nous tant déconsidérés, marginalisés et parfois ridiculisés ? Alors que le 250e anniversaire de l’indépendance des États-Unis approche, rencontrer cette Amérique qui nous déteste s’imposait.Et ça fait mal !